“Je ne peux plus. Je veux tout arrêter. Il faut que je parte.”
Quand le corps lâche et que l’esprit sature, démissionner semble parfois être la seule issue. Mais face à un burn-out, cette impulsion – bien que compréhensible – peut être une erreur de timing.
Est-il pertinent de quitter son emploi dans cet état ? Que risque-t-on ? Quelles alternatives s’offrent à vous ? Dans cet article, nous posons un cadre clair, pour vous aider à décider sans précipitation.
Il est essentiel de faire la différence entre :
Dans le burn-out, l’état psychique fausse l’analyse. On n’a plus le recul. La démission, dans ce contexte, peut paraître libératrice. Mais en pratique, elle vous expose à :
La question n’est donc pas “Faut-il partir ?” mais “Dans quel état partir, et comment ?”
Avant toute décision, posez une priorité : vous protéger.
Vous pouvez consulter un médecin qui évaluera votre état. S’il identifie un syndrome d’épuisement professionnel, il peut prescrire un arrêt maladie. Cela vous offre un temps de repos, tout en maintenant vos droits.
Si la situation est irréversible mais que vous souhaitez partir dans de bonnes conditions, vous pouvez négocier une rupture conventionnelle. Cela vous permet de percevoir une indemnité et d’ouvrir vos droits au chômage.
Si le médecin du travail juge que vous ne pouvez plus occuper votre poste, il peut déclencher une procédure d’inaptitude. Cela débouche souvent sur un licenciement pour inaptitude, avec indemnités.
Toutes ces options nécessitent d’être accompagnées. Ne restez pas seul.
Même si vous quittez votre poste, la question centrale reste :
Qu’est-ce qui a conduit au burn-out ?
Était-ce les missions ? La pression ? Le désalignement de valeurs ?
Si vous partez sans comprendre cela, il est probable que le schéma se répète dans un autre environnement. La priorité reste donc : soigner l’épuisement, comprendre ses racines, puis envisager une sortie structurée.
Avant toute décision radicale, il est essentiel de comprendre :
Nommer les choses permet de retrouver une forme de contrôle sur sa réalité.
Ce n’est pas le moment de prendre des décisions stratégiques. C’est le moment de :
Ce temps est indispensable pour remettre de la clarté dans vos pensées.
Après quelques semaines de recul, vous pourrez :
Le burn-out, s’il est bien géré, peut devenir un révélateur.
Il pousse à repenser ses priorités, son rythme, ses ambitions.
Avec l’aide du médecin du travail, vous pouvez :
👉 Apprendre à apprivoiser ce moment, à retrouver un sentiment de sécurité et de maîtrise, est une étape essentielle pour avancer durablement. Reprendre le travail après un burn-out ne s’improvise pas.
Beaucoup de personnes en burn-out ressentent l’envie de changer de métier. Ce n’est pas une mauvaise idée, mais pas dans l’urgence.
Commencez par un bilan de compétences, explorez des pistes, testez des formats de formation courte, puis validez un plan d’action à froid.
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Oui, sauf cas très exceptionnels. La démission est rarement la meilleure option. Elle vous prive d’allocations chômage, et n’offre aucune sécurité.
Oui, mais avec prudence. Il est conseillé d’être accompagné par un avocat ou un syndicat. Certaines entreprises refusent de la signer pendant un arrêt, d’autres l’acceptent.
Le médecin du travail est un acteur-clé. Il peut :
Vous pouvez vous faire accompagner par un représentant du personnel ou contacter un conseil en droit du travail. En cas de non-coopération, une procédure aux Prud’hommes est envisageable, mais mieux vaut d’abord négocier.
Oui, si vous êtes en état de le faire lucidement, avec un projet solide derrière, et en connaissance de cause. Mais cela suppose de ne plus être en phase aiguë de burn-out.