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Résoudre les conflits dans une équipe projet : 6 étapes pour rebondir efficacement

Rédigé par Akademia Formation | 16 juin 2025 14:59:48

Des désaccords larvés, des tensions non exprimées, des silences lourds en réunion… Dans une équipe projet, le conflit n’est pas l’exception – c’est la norme. Et si vous êtes chef de projet, coordinateur ou manager transverse, vous y êtes en première ligne.

Mais bonne nouvelle : un conflit bien géré peut devenir un accélérateur. C’est l’occasion d’aligner, clarifier, faire émerger des solutions inattendues, à condition d’avoir la bonne méthode.

Voici 6 étapes concrètes pour transformer une tension en moteur collectif.

Pourquoi les conflits ne sont pas une perte de temps (mais une opportunité)

Un conflit surgit souvent quand :

  • Le projet stagne ou prend du retard
  • Les membres s’impliquent différemment
  • Les attentes sont mal exprimées
  • Les objectifs sont flous ou mal partagés.

Plutôt que d’attendre que “ça passe”, prenez-le comme un signal. Bien géré, un conflit permet de :

  • Reformuler un cap
  • Faire émerger des non-dits
  • Solidifier l’équipe sur des bases saines.

Le conflit est une porte vers la performance, à condition de l’ouvrir avec méthode.

👉 Une dynamique collective solide repose aussi sur la capacité à impliquer chacun dans les décisions et à créer un climat de coopération active, où chaque voix a sa place.

6 étapes concrètes pour transformer un conflit en moteur de projet

1. Identifier et nommer le conflit

Ce qu’on ne nomme pas, gangrène l’équipe.
Commencez par une réunion 1:1 ou un échange collectif. Formulez les faits, sans jugement :

“J’ai l’impression qu’il y a une tension autour de X, est-ce que vous le ressentez aussi ?”

Vous ouvrez un cadre de parole sain.

➡️ Oser nommer une tension, c’est déjà commencer à la désamorcer. Si le climat est trop tendu, commencez par sonder les ressentis en individuel avant de réunir le groupe.

2. Comprendre la vraie cause

La cause visible n’est presque jamais la cause profonde.
Utilisez l’écoute active et des questions ouvertes :

  • “Qu’est-ce qui vous a dérangé dans cette situation ?”
  • “Qu’auriez-vous voulu de différent ?”

➡️ Le conflit révèle souvent un besoin non satisfait : reconnaissance, clarté, autonomie… Et parfois, la cause est hors projet : surcharge, fatigue, ancien conflit latent. Gardez une posture d’enquête bienveillante, sans chercher de coupable.

👉 Certaines tensions répétées peuvent aussi cacher une fatigue plus profonde, une perte de sens ou un épuisement professionnel en cours, qu’il est essentiel de reconnaître à temps pour éviter la rupture.

3. Recentrer sur l’objectif commun

Dans la tempête, le cap compte plus que le débat. Rappelez l’enjeu du projet, la finalité, le client.

Exemple à dire :

“Notre objectif, c’est de livrer un livrable propre d’ici 2 semaines. Qu’est-ce qui nous y aide ? Qu’est-ce qui nous en éloigne ?”

➡️ Cela replace chaque point de tension dans un cadre partagé. Vous réactivez une dynamique de coopération au lieu de rester dans l’opposition. Si nécessaire, redéfinissez ensemble le sens de ce projet pour chaque membre.

4. Créer un cadre structuré de résolution

Pas besoin de process rigide. Mais un rituel cadré évite les malentendus.

Proposez un format court :

  • 1 temps d’expression par personne
  • 1 synthèse des points de convergence/divergence
  • 1 plan d’action simple (qui fait quoi ? pour quand ?).

➡️ Utilisez un support visuel partagé si possible (tableau, mindmap, feuille synthèse). Aussi, gardez en mémoire que l’objectif n’est pas de tout régler immédiatement, mais de construire une base de dialogue claire et équitable.

5. Co-construire une solution ensemble

Ni arbitre, ni supérieur hiérarchique ? Parfait. Jouez le facilitateur.

Exemples de phrases :

“Comment on peut faire en sorte que chacun reparte avec ce qui lui semble juste ?”
“Y a-t-il un compromis qui respecte vos deux contraintes ?”

➡️ Les solutions construites ensemble ont plus de chances d’être acceptées, appliquées, intégrées. N’hésitez pas à proposer plusieurs options à évaluer ensemble, même imparfaites. Le simple fait de chercher ensemble crée de la confiance.

6. Capitaliser : tirer des leçons pour éviter le retour

Une fois le calme revenu, n’en restez pas là. Faites une courte rétro d’équipe :

  • Qu’a-t-on appris de ce conflit ?
  • Comment éviter qu’il se reproduise ?
  • Quelle habitude pourrait nous aider à l’avenir ?

➡️ Ce conflit devient une ressource partagée, pas une cicatrice. Notez ces enseignements dans le journal de bord du projet ou dans un tableau d’équipe pour garder une mémoire collective et montrer que les tensions ne sont pas niées, mais intégrées.

Des postures d’influence efficaces… même sans autorité formelle

Pas besoin d’être “le boss” pour résoudre un conflit. Vous avez d’autres leviers puissants :

  • Facilitation : poser les bonnes questions, faire circuler la parole.
  • Cadre clair : vous êtes la personne qui organise le débat.
  • Rythme et structure : vous proposez des formats, des échéances.
  • Exemplarité : vous incarnez la posture attendue.

Ce sont les fondamentaux du management agile, version terrain.

👉 Mieux comprendre les profils de communication et de motivation de vos collaborateurs permet aussi d’ajuster votre posture managériale et d’anticiper les sources de friction.

Et si vous appreniez à gérer ce type de situations avec méthode ?

Chez Akademia Formation, on forme chaque semaine des chefs de projet, managers transverses et coordinateurs qui font face à ce genre de tensions.

🎓 Notre formation Manager une équipe avec agilité vous permet de :

  • Poser un cadre clair, sans rigidité
  • Gérer les tensions dès leur apparition
  • Installer des rituels agiles simples (daily, rétrospective, tableau de pilotage).
  • Développer une posture d’influence naturelle.
  • Le tout en 2 jours, avec un coaching post-formation 15 jours après.

📌 Finançable jusqu’à 100 % via CPF ou OPCO.

 

FAQ – Résolution de conflits & management agile

Combien de temps faut-il pour résoudre un conflit d’équipe ?

Parfois 1 heure suffit à désamorcer. Mais consolider la confiance peut demander 1 à 2 semaines avec un bon cadre.

Faut-il toujours un médiateur externe ?

Non. Si vous êtes formé à la facilitation et que vous posez un cadre, vous pouvez régler 80 % des tensions vous-même.

Comment éviter que le même conflit revienne ?

En posant une rétrospective post-conflit, en ajustant les routines, et en clarifiant les rôles/responsabilités.

Une formation peut-elle réellement aider ?

Oui, si elle est opérationnelle, structurée, et orientée terrain. C’est exactement notre promesse chez Akademia.

En résumé

  • Le conflit est un signal, pas un échec ;
  • Vous pouvez le transformer en moteur si vous avez la bonne méthode ;
  • Les 6 étapes présentées ici sont un cadre simple, applicable dès aujourd’hui ;
  • Et si vous voulez devenir ce manager qui désamorce et construit, notre formation est faite pour vous.