Des désaccords larvés, des tensions non exprimées, des silences lourds en réunion… Dans une équipe projet, le conflit n’est pas l’exception – c’est la norme. Et si vous êtes chef de projet, coordinateur ou manager transverse, vous y êtes en première ligne.
Mais bonne nouvelle : un conflit bien géré peut devenir un accélérateur. C’est l’occasion d’aligner, clarifier, faire émerger des solutions inattendues, à condition d’avoir la bonne méthode.
Voici 6 étapes concrètes pour transformer une tension en moteur collectif.
Un conflit surgit souvent quand :
Plutôt que d’attendre que “ça passe”, prenez-le comme un signal. Bien géré, un conflit permet de :
Le conflit est une porte vers la performance, à condition de l’ouvrir avec méthode.
👉 Une dynamique collective solide repose aussi sur la capacité à impliquer chacun dans les décisions et à créer un climat de coopération active, où chaque voix a sa place.
Ce qu’on ne nomme pas, gangrène l’équipe.
Commencez par une réunion 1:1 ou un échange collectif. Formulez les faits, sans jugement :
“J’ai l’impression qu’il y a une tension autour de X, est-ce que vous le ressentez aussi ?”
Vous ouvrez un cadre de parole sain.
➡️ Oser nommer une tension, c’est déjà commencer à la désamorcer. Si le climat est trop tendu, commencez par sonder les ressentis en individuel avant de réunir le groupe.
La cause visible n’est presque jamais la cause profonde.
Utilisez l’écoute active et des questions ouvertes :
➡️ Le conflit révèle souvent un besoin non satisfait : reconnaissance, clarté, autonomie… Et parfois, la cause est hors projet : surcharge, fatigue, ancien conflit latent. Gardez une posture d’enquête bienveillante, sans chercher de coupable.
👉 Certaines tensions répétées peuvent aussi cacher une fatigue plus profonde, une perte de sens ou un épuisement professionnel en cours, qu’il est essentiel de reconnaître à temps pour éviter la rupture.
Dans la tempête, le cap compte plus que le débat. Rappelez l’enjeu du projet, la finalité, le client.
Exemple à dire :
“Notre objectif, c’est de livrer un livrable propre d’ici 2 semaines. Qu’est-ce qui nous y aide ? Qu’est-ce qui nous en éloigne ?”
➡️ Cela replace chaque point de tension dans un cadre partagé. Vous réactivez une dynamique de coopération au lieu de rester dans l’opposition. Si nécessaire, redéfinissez ensemble le sens de ce projet pour chaque membre.
Pas besoin de process rigide. Mais un rituel cadré évite les malentendus.
Proposez un format court :
➡️ Utilisez un support visuel partagé si possible (tableau, mindmap, feuille synthèse). Aussi, gardez en mémoire que l’objectif n’est pas de tout régler immédiatement, mais de construire une base de dialogue claire et équitable.
Ni arbitre, ni supérieur hiérarchique ? Parfait. Jouez le facilitateur.
Exemples de phrases :
“Comment on peut faire en sorte que chacun reparte avec ce qui lui semble juste ?”
“Y a-t-il un compromis qui respecte vos deux contraintes ?”
➡️ Les solutions construites ensemble ont plus de chances d’être acceptées, appliquées, intégrées. N’hésitez pas à proposer plusieurs options à évaluer ensemble, même imparfaites. Le simple fait de chercher ensemble crée de la confiance.
Une fois le calme revenu, n’en restez pas là. Faites une courte rétro d’équipe :
➡️ Ce conflit devient une ressource partagée, pas une cicatrice. Notez ces enseignements dans le journal de bord du projet ou dans un tableau d’équipe pour garder une mémoire collective et montrer que les tensions ne sont pas niées, mais intégrées.
Pas besoin d’être “le boss” pour résoudre un conflit. Vous avez d’autres leviers puissants :
Ce sont les fondamentaux du management agile, version terrain.
👉 Mieux comprendre les profils de communication et de motivation de vos collaborateurs permet aussi d’ajuster votre posture managériale et d’anticiper les sources de friction.
Chez Akademia Formation, on forme chaque semaine des chefs de projet, managers transverses et coordinateurs qui font face à ce genre de tensions.
🎓 Notre formation Manager une équipe avec agilité vous permet de :
📌 Finançable jusqu’à 100 % via CPF ou OPCO.
Parfois 1 heure suffit à désamorcer. Mais consolider la confiance peut demander 1 à 2 semaines avec un bon cadre.
Non. Si vous êtes formé à la facilitation et que vous posez un cadre, vous pouvez régler 80 % des tensions vous-même.
En posant une rétrospective post-conflit, en ajustant les routines, et en clarifiant les rôles/responsabilités.
Oui, si elle est opérationnelle, structurée, et orientée terrain. C’est exactement notre promesse chez Akademia.